Test Synology DS925
  • 21 mai 2025
  • ComputaSYS
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I. Présentation

Annoncé en avril 2025, le nouveau NAS Synology DS925+ est disponible sur le marché. Quelles sont ses caractéristiques ? Est-il performant ? Que peut-on faire avec ce modèle ? Ce modèle marque un tournant dans la stratégie de Synology. Voici ce que vous devez savoir.

Commençons par la liste des caractéristiques principales de ce NAS.

CPU : AMD Ryzen V1500B @ 2.2 GHz – Quatre cœurs – Architecture x64

RAM : 4 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32 Go, avec un slot disponible en sortie d’usine)

Baies de disque : 4 emplacements pour disques durs SATA ou disques SSD SATA

Emplacements SSD : 2 slots pour disques SSD NVMe, au format M.2 2280

Interfaces réseau : 2 x 2.5 Gbit/s (RJ45)

Sortie USB : 2 x USB 3.2 Gen 1 Type-A, 1 x USB Type-C

Ventilateur : 2 x 92 mm

Dimensions : 166 x 199 x 223 mm

Poids : 2,26 Kg

Garantie : 3 ans

Prix public : 699,99 € TTC

Voir la fiche produit sur le site Synology

Ce modèle peut donc accueillir 4 disques durs ou SSD SATA, ainsi que 2 disques SSD NVMe. Si cela n’est pas suffisant, il est possible de lui adjoindre une unité d’extension DX525, de quoi bénéficier de 5 baies de disques supplémentaires, soit 9 disques au total. Un plus pour le côté évolutif. Le processeur AMD Ryzen V1500B est sur le marché depuis plusieurs années et Synology en a déjà fait l’usage dans certaines références (DS1621+, par exemple).

Le Synology DS925+ succède au Synology DS923+. À ce titre, il est légitime de s’interroger sur les différences entre ces deux modèles. Il y a plusieurs évolutions notables :

Le passage d’un processeur AMD Ryzen R1600 (2 cœurs) à un AMD Ryzen V1500B (4 cœurs)

Le passage de 2 x 1 Gbit/s pour le réseau à 2 x 2.5 Gbit/s sur le nouveau modèle (le multi-Gig est là !)

La suppression du port eSATA au profit d’un port USB-C pour connecter une unité d’expansion

La suppression du port PCIe présent sur le DS923+, ce qui ne permet pas d’ajouter une interface 10 Gbit/s

En revanche, il y a des éléments identiques : RAM, nombre de baies de disques et emplacements pour disque SSD M.2. Même si le DS925+ évolue en comparaison de son prédécesseur, on aurait pu s’attendre à mieux : un processeur plus récent (notamment, car celui-ci ne supportera pas le transcodage matériel avec Jellyfin), le passage en DDR5 ou encore la conservation du port PCIe aurait été appréciable.

II. Déballage, design et montage

Sobre, c’est probablement l’adjectif qui qualifie le mieux le packaging de ce nouveau DiskStation. Une habitude chez Synology, même si la boite donne tout de même un aperçu sur le NAS et ses principales caractéristiques. Allons à l’essentiel : le matériel est correctement protégé. Les accessoires sont soigneusement rangés dans une boite cartonnée.

Le NAS est accompagné par un guide d’installation numérique accessible en scannant un QR code, une alimentation externe de 100 Watts avec son câble d’alimentation, ainsi que deux câbles Ethernet RJ45. Nous avons aussi le droit à des vis, ces dernières étant utiles pour les disques 2.5 pouces, et 2 clés pour verrouiller les baies de disques.

Le DS925+ partage le même boitier que le DS923+ qui est une caractéristique de cette série de NAS. Comme le montre la référence inscrite sur la façade, c’est bien le DS925+ que nous avons devant les yeux. En façade, il y a des indicateurs LED pour les 4 disques présents dans les baies, mais pas d’indicateurs visuels pour les disques SSD NVMe.

Grâce à la présence d’un port USB à l’avant et à l’arrière, vous pouvez facilement connecter un disque externe de façon permanente ou temporaire. Ceci peut s’avérer utile pour effectuer une copie sur disque de certaines données. Les deux ventilateurs imposants de 92 mm de diamètre sont là pour assurer une bonne ventilation des disques, sachant que l’air peut circuler également entre les baies de disques, via la façade avant.

L’installation des disques dans les racks s’effectue sans utiliser d’outil, sauf si vous choisissez d’utiliser des disques au format 2.5 pouces. Une opération simple et rapide. Mais, attention, le NAS Synology DS925+ est concerné par la nouvelle politique de Synology en matière de compatibilité de disques.

Les NAS de la série “Plus” lancés à partir de 2025 exigeront l’usage exclusif de disques Synology ou de disques certifiés par la marque. Autrement dit, vous ne pouvez pas utiliser n’importe quel disque (même si c’est toujours possible dans le cas où vous migrez à partir d’un ancien NAS). Par exemple, si vous utilisez des disques WD Red, assez répandu pour équiper des NAS, vous ne pourrez pas créer un volume : ils sont donc – officiellement – inutilisables.

Synology propose des disques durs et SSD SATA, ainsi que des disques NVMe via ses séries de disques Plus et Enterprise afin de répondre à différents besoins. Dans le cas présent, le NAS est équipé avec 2 disques Synology HAT3300-2T, soit des disques SATA 3.5 pouces de 2 To.

Pour accéder aux emplacements et installer les SSD NVMe, il faut retourner le NAS et ouvrir les compartiments. Là encore, il n’y a pas besoin d’outil. L’installation de disques SSD NVMe est facultative, mais elle peut s’avérer utile pour améliorer les performances du NAS, notamment grâce au cache.

L’ajout de RAM quant à lui s’effectue par l’intérieur du boitier, après avoir retiré les baies de disques. Les slots de RAM sont directement accessibles. Il y a un slot de libre, ce qui permet de rajouter une barrette de RAM supplémentaire sans avoir à retirer la barrette déjà en place.

À l’arrière, nous retrouvons le bouton RESET (utile si vous oubliez votre mot de passe, par exemple), le port USB, le port pour l’alimentation et le connecteur USB-C pour associer une unité d’expansion. En façade, le bouton d’alimentation lumineux est accompagné par un port USB.

Cette présentation du NAS est terminée, passons à la mise en route et à la découverte du système.

III. Initialisation du NAS

La mise en route s’effectue à partir d’un navigateur, après avoir identifié l’adresse IP du NAS. Pour cela, l’administrateur peut se rendre sur le site finds.synology.com pour détecter le NAS Sur le réseau. Au bout de quelques secondes, il apparaît bien et il peut être initialisé.

Lors de l’initialisation, le NAS sera mis à jour vers la dernière version de DSM disponible, à savoir DSM 7.2.2 (DSM 7.2.2-72806 Update 3) à l’heure actuelle. Nul doute qu’il bénéficiera des futures versions de DSM qui seront publiées dans les prochaines années.

La mise en route s’effectue facilement et elle ne nécessite pas de compétences particulières. L’utilisateur devra notamment définir le nom du NAS et créer un compte d’administration. Lors de la première connexion au système DSM, un groupe de stockage et un volume doivent être créés afin de bénéficier d’un espace de stockage prêt à l’emploi.

Ceci consiste à notamment à choisir le type de RAID parmi plusieurs modes proposés, ainsi que la capacité de l’espace de stockage. Le SHR (Synology Hybrid RAID) est un type de RAID conçu par Synology. Vous devez également choisir le système de fichiers : je vous recommande d’utiliser Btrfs pour bénéficier des clichés instantanés. C’est une fonctionnalité très intéressant pour assurer la sécurité de vos données, notamment face aux logiciels malveillants.

Après quelques instances de patience, le NAS est prêt à l’emploi !

Un assistant de bienvenue est là pour vous guider dans vos premiers pas si vous ne connaissez pas le système DSM. À la manière d’un assistant virtuel, il vous explique comment effectuer quelques actions de base avec DSM. Le système se présente sous la forme d’un bureau virtuel accessible à partir d’un navigateur web.

L’interface de DSM est agréable et fluide. Ce système reste une référence sur le marché des NAS, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. La richesse logicielle est encore la grande force de Synology.

IV. Découverte du système DSM

L’interface de DSM est votre alliée pour créer vos partages de fichiers, vos utilisateurs, vos groupes et mettre à disposition des services auprès de vos utilisateurs. Ce système est fiable et très bien documenté sur Internet. Le NAS peut être utilisé en tant que serveur de fichiers (stocker et partager des fichiers), comme service applicatif ou en tant que support pour stocker des sauvegardes.

Le système DSM est livré avec un ensemble de fonctionnalités natives, mais ce n’est pas figé. Le Centre de paquets offre l’opportunité d’installer des applications supplémentaires, qu’elles soient développées Synology ou d’autres éditeurs. Ce n’est pas tout, puisque la prise en charge des conteneurs Docker, via l’application Container Manager, ouvre également la voie à l’installation de nombreuses applications diverses et variées.

Vous pouvez, par exemple, utiliser le NAS pour sauvegarder les données de vos serveurs ou de vos ordinateurs, grâce aux applications de la suite Active Backup. Vous pouvez aussi effectuer une sauvegarde externalisée des données de votre NAS vers un autre support, que ce soit un autre NAS ou un espace de stockage Cloud.

Des tutoriels disponibles sur IT-Connect mettent en évidence cette polyvalence et cette grande variété dans les usages. Le NAS Synology DS925+ est suffisamment costaud pour faire tourner plusieurs applications simultanément, notamment, car il a un processeur 4 cœurs et sa RAM est évolutive. Voici quelques exemples :

Les fonctions de sécurité sont omniprésentes au sein de DSM, et nous pouvons en citer quelques-unes :

Authentification à double facteur sur les comptes des utilisateurs (y compris avec l’Adaptive MFA)

Verrouillage d’un utilisateur lorsqu’il y a trop de tentatives en échec sur un compte

Pare-feu pour autoriser uniquement certains flux et même bloquer certains pays

Les espaces de stockage immuables de façon personnalisable, notamment via la technologie Write-Once

Les clichés instantanés Btrfs pour lutter contre les ransomwares

Etc…

Synology se doit d’améliorer continuellement son système et étoffer ses fonctionnalités pour s’adapter aux besoins et tendances du marché. Ceci est d’autant plus vrai que la concurrence est bien présente sur le marché du NAS ! Prochainement, Synology devrait proposer des fonctionnalités basées sur l’IA, comme nous l’expliquions dans un précédent article.

V. Performances DS925+

Ce NAS est équipé d’un processeur AMD Ryzen V1500B, basé sur une architecture x64, et surtout, il est équipé de 4 Go de RAM en DDR4.

Les tests seront réalisés avec une connectivité 2.5 Gbit/s sur un partage de fichiers non chiffré et un partage de fichiers chiffré. Pour rappel, ce NAS est équipé de 2 disques Synology montés sur un volume SHR, ce qui revient plus ou moins à un RAID-1 (2 disques en miroir). Pour évaluer les performances, je vais m’appuyer sur des transferts de fichiers effectués par le réseau.

Je vais m’appuyer sur quatre échantillons de fichiers et le protocole SMB :

Des très petits fichiers : 200 fichiers de 1 Mo

Des petits fichiers : 200 fichiers de 10 Mo

Des fichiers moyens : 5 fichiers de 100 Mo

Des gros fichiers : 5 fichiers de 1000 Mo

Il est à noter qu’il est possible de créer une agrégation de liens pour combiner les deux interfaces réseau 2.5 Gbit/s en un seul lien équivalent à 5 Gbit/s.

A. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s

Le test de débit ci-dessous a été réalisé via une connexion SMB, vers un partage non chiffré. Nous obtenons des débits très intéressants !

B. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s et chiffrement

Le test de débit ci-dessous a été réalisé via une connexion SMB, vers un partage chiffré. L’ajout du chiffrement a un impact faible sur les performances, même si cet impact est plus significatif sur les petits fichiers.

C. Benchmark avec connexion 1 Gbit/s

Le test de débit ci-dessous a été réalisé via une connexion SMB, vers un partage non chiffré. Cela donne un aperçu des performances attendues, en mono-lien, pour ceux qui sont sur un réseau 1 Gbit/s.

J’ai tenté d’installer un SSD M.2 de marque Crucial dans le NAS pour effectuer des tests de performance avec un cache SSD, mais le disque n’est pas accepté. Dommage. Cela met en évidence les nouvelles restrictions imposées par Synology.

D. Le CPU et la RAM

J’ai observé la charge globale du NAS lors de transferts de fichiers intensifs vers un partage chiffré. Les graphes ci-dessous montrent que le NAS réagit parfaitement à la sollicitation puisque la RAM consommée est de 14% et le CPU ne dépasse pas 6% d’utilisation. Ce NAS reste silencieux, même lorsqu’il est en pleine charge, même si nous entendons tout de même les disques “gratter”.

E. Le choix du processeur

Le choix du processeur, bien que critiquable sur certains points, semble cohérent à l’usage : le NAS répond très bien aux sollicitations. Vous pouvez faire tourner plusieurs conteneurs Docker sans inquiétude, tout comme d’autres applications et services : Synology Drive, Synology Drive, etc… D’ailleurs, Synology estime que le DS925+ est taillé pour 80 utilisateurs de Synology Drive / Synology Office et jusqu’à 90 utilisateurs de Synology MailPlus (le serveur de messagerie DSM).

Remarque : sur son site, Synology annonce un débit de 522 MB/S en lecture et 565 MB/S sur un volume avec des disques durs, non chiffré et en sollicitant les deux liens réseau, soit 5 Gbit/s.

VI. Conclusion

Avec ce nouveau DS925+, Synology mise sur des valeurs sûres : un boitier déjà utilisé avec le DS923+, un processeur qu’il connait bien et un système DSM 7.2 toujours aussi complet et agréable. Les performances sont satisfaisantes et l’ajout, nativement, de deux interfaces réseau 2.5 Gbit/s est une excellente nouvelle (même si Synology aurait pu le faire plus tôt). Avant d’envisager un achat, vous devez également prendre en considération la nouvelle politique de Synology en matière de compatibilité de disques durs et disques SSD.

Si vous désirez acheter ce NAS, vous pouvez utiliser notre lien d’affilié Amazon ou consulter le site de Cybertek :

Une question sur ce NAS ou sur DSM ? Pensez à commenter cet article ou à contacter l’équipe de Synology. Vous pouvez aussi consulter la fiche du DS925+ sur le site de Synology.

Merci à Synology de m’avoir offert l’opportunité de tester ce nouveau NAS.

Ingénieur système et réseau, cofondateur d’IT-Connect et Microsoft MVP “Cloud and Datacenter Management”. Je souhaite partager mon expérience et mes découvertes au travers de mes articles. Généraliste avec une attirance particulière pour les solutions Microsoft et le scripting. Bonne lecture.



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