Cette lettre de Broadcom fait trembler les clients VMware
  • 9 mai 2025
  • ComputaSYS
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Depuis le rachat de VMware, Broadcom sème la discorde dans l’univers de la virtualisation pour les entreprises. Dernier fait en date : l’envoi de lettres de mise en demeure aux détenteurs de licences perpétuelles dont le contrat est expiré.

Des lettres qui inquiètent les utilisateurs de VMware

Depuis le rachat de VMware en novembre 2023, Broadcom a entrepris une refonte importante du modèle de licensing de la solution de virtualisation VMware, notamment la suite vSphere. Exit les licences perpétuelles : place aux abonnements onéreux, avec des hausses de prix pouvant atteindre les 300% dans certains cas…

Selon le site Ars Technica, Broadcom a commencé à envoyer des lettres de “Cesser et s’abstenir” aux clients dont les contrats de support ont expiré. L’idée n’est pas simplement de les inciter à passer sur une formule avec abonnement, car le ton employé est beaucoup plus agressif.

En effet, ces lettres, signées par le directeur général de Broadcom, Michael Brown, précisent : “Toute utilisation du support après la date d’expiration constitue une violation substantielle de l’accord avec VMware et une atteinte aux droits de propriété intellectuelle de VMware, pouvant donner lieu à des demandes de dommages-intérêts majorés et à des honoraires d’avocat.” – Le ton est sans équivoque.

Autrement dit, Broadcom demande aux entreprises concernées de ne plus récupérer aucune mise à jour postérieure à la date d’expiration du contrat. Plus de correctifs de sécurité (à l’exception des failles zero-day), plus d’améliorations, ni d’accès aux nouvelles versions (ce qui semble légitime pour ce dernier point).

Cette lettre offensive de Broadcom semble avoir été envoyé à toutes les entreprises dont le contrat a expiré, même si elles ont pris la décision de quitter VMware pour Proxmox. D’après Ars Technica, Dean Colpitts, CTO du prestataire canadien Members IT Group, a confirmé que certains de ses clients ont été visés, y compris un cas “six jours après l’expiration du contrat”.

Les audits de Broadcom, une menace réelle

Outre l’interdiction d’utiliser les mises à jour, Broadcom brandit aussi la menace d’audits : ce qui pourrait coûter cher aux entreprises qui ignorent ces avertissements. En effet, il est précisé ce qui suit : “Le non-respect des exigences [de reporting après expiration] peut entraîner une violation de l’Accord par le Client[,] et VMware peut exercer son droit d’auditer le Client ainsi que tout autre recours contractuel ou légal disponible.”

Pour le moment, VMware n’a pas procédé à ces audits, mais ce ne serait pas étonnant qu’on en arrive là. Ce climat tendu et juridiquement flou provoque un malaise croissant entre Broadcom et ses clients : ces intimidations seront peut-être la goutte de trop pour certaines DSI…

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Ingénieur système et réseau, cofondateur d’IT-Connect et Microsoft MVP “Cloud and Datacenter Management”. Je souhaite partager mon expérience et mes découvertes au travers de mes articles. Généraliste avec une attirance particulière pour les solutions Microsoft et le scripting. Bonne lecture.



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