dent start up
  • 7 août 2024
  • ComputaSYS
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Issue de l’université de Kyoto au Japon, Toregem Biopharma a mis au point un médicament qui stimule la croissance de nouvelles dents à partir d’une simple injection. Les premiers tests cliniques sur des patients humains débuteront dès le mois de septembre.

Un gène qui empêche le développement des dents

La start-up a été fondée en 2020 par Honoka Kiso, Muneo Takatani et Katsu Takahashi. C’est d’ailleurs sur les recherches de ce dernier que le médicament a été développé. Dans une étude parue en 2007, il explique avoir découvert que le gène USAG-1 empêche le développement de certaines dents. Le chercheur et ses collègues sont parvenus à ces résultats en étudiant des souris avec plus de dents que la normale : ce gène était inactif dans leur métabolisme.

Bond dans le futur. En 2021, des scientifiques de l’université de Kyoto trouvent un moyen de bloquer ce gène en utilisant un anticorps monoclonal. Également exploité dans la lutte contre le cancer, il perturbe l’interaction entre le gène USAG-1 et d’autres molécules importantes pour la croissance des os. C’est cet anticorps qui est à la base du médicament de Toregem Biopharma, déjà testé sur des furets avec succès, sans qu’aucun effet secondaire ne soit constaté. « Les furets sont des animaux diphyodontes avec des schémas dentaires similaires à ceux des humains », explique Katsu Takahashi.

Pour commencer, la start-up souhaite utiliser la substance pour traiter l’hypodontie. Cette anomalie dentaire se caractérise par l’absence de développement d’une ou plusieurs dents permanentes. Le seul traitement existant à ce jour nécessite la pose de prothèses dentaires. Toregem Biopharma espère changer la donne. « L’idée de faire pousser de nouvelles dents est le rêve de tout dentiste. J’y travaille depuis que je suis étudiant diplômé », s’enthousiasme le chercheur.

Toregem Biopharma imagine sa solution comme une alternative aux prothèses

De septembre 2024 à août 2025, le médicament sera administré par voie intraveineuse à 30 hommes en bonne santé, âgés de 30 à 64 ans, à qui il manque au moins une molaire. Si les résultats sont concluants, des essais seront menés sur une cinquantaine d’enfants de 2 à 6 ans atteints d’anodontie, c’est-à-dire l’absence de dents.

La start-up espère que son médicament pourra être mis sur le marché aux alentours de 2030. À terme, elle considère qu’il pourra également permettre de traiter d’autres pathologies plus communes, comme la perte d’une dent à cause d’une carie ou d’un abcès par exemple. « Nous espérons qu’un jour, la médecine de la repousse des dents sera un troisième choix à côté des prothèses et des implants », indique Katsu Takahashi.

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