samsung galaxy ring design concave
  • 11 août 2024
  • ComputaSYS
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Pendant qu’Apple développait un casque de réalité mixte ultra-premium, Samsung, lui, s’affairait sur sa première bague connectée. Très attendue, la Galaxy Ring est devenue réalité début juillet.

Le choix d’un tel produit n’est pas anodin. Selon la dernière étude en date, le marché des bagues connectées est amené à croître de manière fulgurante avec un volume de vente multiplié par 6 ou 7 pour atteindre les 757 millions de dollars en 2030. Or, pour l’heure, aucun grand acteur de la Tech ne s’est lancé dans cette aventure.

Samsung a donc un boulevard devant lui pour s’imposer comme une référence en la matière. A une condition tout de même (et non des moindres) : que sa bague soit techniquement réussie.

Le coréen ne semble pas effrayé et se permet même de proposer sa première Galaxy Ring à 450 euros, un prix encore jamais vu sur ce marché. Autant dire que Samsung n’a pas droit à l’erreur.

Alors, que vaut cette Galaxy Ring au quotidien ? Pour le savoir, je l’ai enfilée pendant près de 30 jours. Je l’ai portée jour et nuit, par tous les temps, pour toutes mes activités. Voici ce que j’en ai pensé.

Galaxy Ring au meilleur prix
Prix de base : 449 €

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Ce que j’ai aimé

Son design

© Presse-citron

Habitué à porter des bagues en tous genres, j’ai été frappé par la qualité de fabrication de la Galaxy Ring. Mes bonnes impressions ont commencé à la découverte du boîtier blanc et transparent. Un magnifique écrin faisant office de chargeur (j’y reviendrai) avec ce qu’il faut de LED pour indiquer le niveau de batterie de la bague.

J’ai ensuite été agréablement surpris par le poids plume (2,3 g) de la Galaxy Ring. Cette grande légèreté est rendue possible par l’utilisation du titane. Déjà adopté sur les derniers modèles haut de gamme de la marque, ce matériau présente des caractéristiques intéressantes pour ce type de produit : en plus d’être léger, il se révèle très solide (en théorie).

La Galaxy Ring est aussi étonnamment fine pour une bague connectée. Ses 7 mm de largeur pour 2,6 mm d’épaisseur la rendent aussi discrète que confortable. A l’intérieur, les différents capteurs, entourés d’une protection en plastique, se font oublier. Tout juste pourrait-on leur reprocher d’être trop lumineux la nuit.

Enfin, son design concave lui donne cette touche d’originalité qu’il manque encore sur le marché. La Galaxy Ring est donc un petit bijou de technologie qui remplit parfaitement son rôle d’objet connecté discret, que l’on oublie au quotidien.

Son autonomie et son boîtier de charge

© Presse-citron

C’est l’un des avantages majeures des objets connectés sans écran : leur autonomie peut atteindre des records. Sur son site officiel, Samsung promet sept jours d’utilisation avec les plus grandes tailles et six jours avec les plus petites. En réalité, j’ai tenu en moyenne six jours avec un modèle de taille 11 (l’un des plus grands).

Au quotidien, ne pas avoir à se soucier de l’autonomie d’un appareil de suivi de santé est un luxe dont j’aurais bien du mal à me passer. A titre de comparaison, je portais en même temps la Galaxy Watch 7 qui ne dépasse pas la journée et demie d’utilisation. Un point faible que l’on retrouve sur la plupart des montres connectées.

Et par rapport aux autres bagues connectées ? Samsung reste dans la moyenne de ce que l’on peut trouver sur le marché. En revanche, comme je l’explique plus haut, le coréen se distingue par son petit boîtier transparent permettant de ranger et recharger la bague.

Pour le coup, Samsung fait fort. Non seulement ce boîtier est sublime mais il permet en plus de recharger la bague trois fois sans être branché, à la manière d’une paire d’écouteurs sans fil. De mémoire, je n’ai vu cela chez aucun concurrent.

La batterie de la bague étant minuscule, on la recharge complètement en quelques minutes seulement. Afin de ne pas entraver le suivi de mon sommeil, j’ai opté pour des recharges hebdomadaires, le temps d’une douche. Simple, efficace.

Samsung Health

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Lors de la première utilisation de la bague, j’ai dû installer l’application Samsung Wear, disponible sur n’importe quel appareil Android. Sans elle, impossible de configurer la Ring.

Samsung Wear permet donc de suivre l’état général de la bague, de la mettre à jour mais aussi de suivre les données de sommeil, la fréquence cardiaque et le score d’énergie.

Mais notre cher Samsung, toujours prompt à simplifier les choses, propose une seconde application pour suivre ses données de santé. Samsung Health (c’est son nom) permet d’accéder à bien plus d’informations que Samsung Wear. J’utilise donc Wear pour le côté matériel de la bague, et Health pour tout le reste. Pourquoi faire simple n’est-ce pas ?

Vous me trouvez dur ? Vous avez raison, car Samsung Health est sans doute l’une des meilleures applications de santé/bien-être qu’il m’ait été donné de tester.

D’abord, elle permet un suivi très précis des différentes données de santé. Nombre de pas, calories brûlées, kilomètres parcourus, fréquence cardiaque, sommeil, stress ou encore suivi menstruel : tout y est avec des informations précises, des graphiques et des conseils d’amélioration.

Pour aller plus loin, l’application permet aussi d’ajouter à la main des informations permettant de préciser encore ces résultats. On peut ainsi indiquer quels repas on a mangé, le nombre de verres d’eau bus dans la journée, la pression artérielle ou encore la glycémie.

Mention spéciale sur le suivi du sommeil qui, après huit jours d’utilisation, établit un profil. Ensuite, chaque jour, l’appli propose des exercices de relaxation ou respiration afin d’améliorer la qualité du sommeil.

Samsung Health est donc sans doute la plus grande force de la Galaxy Ring. Il est un peu paradoxal pour un objet voué à rester discret de nous inciter à saisir régulièrement notre smartphone. Mais ce n’est que mon avis…

Ce que j’ai trouvé “bof”

Le suivi au quotidien

© Presse-citron

Samsung a été très clair lors de la présentation de sa bague : la Galaxy Ring ouvre une nouvelle ère dans le suivi du bien-être et de la santé. J’aurais aimé pouvoir en dire autant après un mois d’utilisation.

Pour suivre les données de santé, la Ring s’appuie sur trois capteurs : la température (surtout pour le suivi du sommeil et des menstruations), la fréquence cardiaque et un accéléromètre. Ensemble, ces trois capteurs promettent un suivi précis des données de santé.

En réalité, le suivi quotidien ne l’est pas toujours. Cela s’explique d’abord par la position des capteurs. Sur la bague, Samsung indique par un petit trait en relief l’endroit où les capteurs sont positionnés. Pour une bonne analyse des données, il est nécessaire de les laisser sur la partie interne du doigt, vers la paume de la main.

Problème : tout au long de la journée, la Galaxy Ring tourne. Les capteurs changent donc régulièrement de place ce qui perturbe le relevé des données de santé. Je l’ai notamment constaté sur mon suivi du sommeil : la bague, censée détecter le moment où je m’endors, a quasi-systématiquement indiqué une heure de décalage entre mon vrai endormissement et celui constaté. De ce fait, mon suivi du sommeil n’a jamais été précis.

A mes yeux, il s’agit sans doute de la plus grosse faiblesse de la Ring. Son format passe partout en faisait l’objet idéal pour suivre le sommeil (je ne porte pas de montre la nuit). De plus, chaque matin, Samsung affiche sur son application Health un score d’énergie. Il prend en considération les données de sommeil, l’activité, le rythme cardiaque et donne des pistes pour améliorer son bien-être. En partant de données erronées, tout le processus perd de son intérêt.

Enfin, il manque, selon moi, trop de données pour que la Ring soit vraiment pertinente. Le NFC aurait permis de payer directement avec la bague. Un vibreur ou haut-parleur aurait permis de se réveiller avec ou de la retrouver en cas de perte. La Ring est aussi dépourvue de GPS, ce qui oblige à passer par le smartphone pour de nombreux usages. Et pour les sportifs, la VO2 Max est aux abonnés absents. Ça fait beaucoup là quand même.

Sa solidité

© Presse-citron

Si le design de la Galaxy Ring m’a saisi, j’ai très vite été surpris par sa solidité toute relative. Bien que constitué de titane (réputé pour sa robustesse), mon modèle est recouvert d’une teinte noire. Cette couche supplémentaire s’est abîmée au bout de deux semaines à peine.

Plus que de simples micro-rayures, j’ai constaté que la peinture disparaissait à une vitesse folle, notamment au niveau des extrémités de la bague. Pourtant, j’ai pris soin de ne pas pratiquer de sport pouvant la détériorer. Pour 450 euros, j’en attendais bien plus en matière de durabilité.

Ce que je n’ai pas aimé

Elle n’est pas faite pour le sport

© Presse-citron

Malgré toute ma bonne volonté, la Ring n’a jamais vraiment trouvé sa place dans mes habitudes sportives. Je cours plusieurs fois par semaine et vais de temps en temps à la salle de sport. Pendant l’été, je joue aussi au tennis et je nage.

Pour les sports d’endurance comme la course, la natation ou le vélo, la Ring accomplit bien son office mais présente un défaut majeur par rapport à une montre : l’absence d’écran m’empêche de suivre mes performances en temps réel. Or, certaines informations comme le rythme cardiaque ou le temps au kilomètre sont indispensables pour la plupart des coureurs.

Selon moi, la Ring conviendra donc essentiellement aux sportifs qui pratiquent avant tout le sport pour le plaisir et qui seront curieux de connaître leurs performances après leurs séances. Pour les autres, la montre reste le meilleur compagnon d’entraînement.

Encore faut-il que leur pratique se limite à la course, au vélo ou à la natation. Car tous les sports nécessitant l’utilisation des mains sont à bannir, notamment la salle de sport. L’approche même de Samsung est paradoxal : le constructeur explique que sa bague peut détecter une centaine de sports, dont la musculation, pourtant il déconseille cette pratique afin de ne pas abîmer la Ring.

J’ai bien tenté une fois de saisir des haltère avec la bague au doigt. Une idée que j’ai vite abandonnée tant la montre rendait la saisie inconfortable. Et c’est sans parler des risques de dégradation de la peinture noire. Pour le tennis, même constat : bien saisir sa raquette en portant la bague est quasi impossible. Là encore, quid de la solidité ?

Samsung aurait sans doute pu rendre l’expérience du sport un peu plus intéressante en intégrant par exemple un système de vibration à chaque kilomètre parcouru. Voire un petit haut-parleur qui donnerait le temps au kilomètre ou lancerait un petit bip dès qu’une activité sportive est détectée. Les procédés de miniaturisation sont certainement la raison de cette limite. Mais pour 450 euros, je suis en droit de rêver un peu, non ?

Son utilisation est limité (produits Samsung et usages)

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J’ai eu la chance de tester la Galaxy Ring avec un Galaxy Z Fold6 et un Galaxy Z Flip6. J’ai donc pu utiliser la bague à son plein potentiel, avec toutes les fonctionnalités de Galaxy AI, notamment le fameux score d’énergie.

Ce ne sera pas le cas pour tout le monde. D’abord, la Galaxy Ring n’est compatible qu’avec les appareils Android. Pas vraiment surprenant.

Plus ennuyeux, les fonctionnalités Galaxy AI sont limités aux deux seuls smartphones pliants tout juste sortis. Les détenteurs de Galaxy S24 Ultra ou de Galaxy Z Flip/Fold 5 devront attendre. Dommage, car des fonctionnalités pratiques (comme la possibilité d’arrêter une alarme en pinçant deux doigts), sont prévues.

Si je comprends que Samsung souhaite enfermer un peu sa bague dans son écosystème (après tout Apple le fait depuis longtemps et personne ne s’en émeut), j’ai du mal à accepter que les fonctionnalités les plus cool ne soient réservées qu’à deux modèles.

Galaxy Ring au meilleur prix
Prix de base : 449 €

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Mon avis sur la Galaxy Ring

Après 30 jours d’utilisation de la Galaxy Ring, le bilan est donc plutôt mitigé. Élégante et discrète, elle se distingue surtout par sa grande légèreté. Aussi, elle a su se faire oublier au quotidien. Voire un peu trop.

Il manque à la Galaxy Ring trop de choses pour venir remplacer une montre connectée. Elle ne permet pas vraiment de suivre son activité sportive, elle ne dispose d’aucune fonctionnalité pratique au quotidien comme le paiement sans contact et elle est limitée à la fois dans les données qu’elle récolte et les modèles de smartphones compatibles.

Heureusement, Samsung Health, proposé gratuitement, rattrape l’ensemble. Mais c’est bien insuffisant pour justifier les 450 euros demandés, même si le coréen ne fait pas payer l’accès à son appli par une formule d’abonnement. Une maigre consolation par rapport à la concurrence.

Rendez-vous l’année prochaine pour une version plus réussie ?

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Samsung Galaxy Ring

450€



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