paradromics implant
  • 4 août 2024
  • ComputaSYS
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Le secteur des interfaces cerveau-ordinateur voit émerger de plus en plus d’acteurs. Parmi eux, Paradromics. La start-up se concentre sur les personnes qui ont perdu la capacité de parler.

Des dispositifs actuels épuisants

Fondée en 2015, la société américaine a l’ambition d’aider les personnes souffrant de certains troubles neurologiques, comme des lésions de la moelle épinière ou la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot). Ces pathologies empêchent les signaux neuronaux issus du cerveau d’atteindre les cordes vocales, la langue et la bouche.

C’est là que l’implant de Paradromics, Connexus, entre en jeu. Car ces patients s’appuient actuellement sur une technologie de suivi du regard, dans laquelle une caméra suit les mouvements de leurs yeux pendant qu’elles regardent un clavier à l’écran. Un dispositif utile mais épuisant, pouvant causer de la fatigue oculaire. « Ils n’ont donc plus autant de conversations informelles avec leurs proches qu’auparavant. Ils finissent par être très axés sur les objectifs et les besoins », explique Matt Angle, fondateur de la start-up.

Connexus est implanté dans le cortex moteur, région du cerveau notamment responsable de la parole. Il est muni de 421 microélectrodes, plus fines qu’un cheveu humain, qui enregistrent les données provenant de centaines et de milliers de neurones. La puce est reliée par un fil flexible à l’intérieur du cou à un émetteur-récepteur interne implanté dans la poitrine, qui envoie des informations à un émetteur-récepteur externe.

Ce qui fait la force de cet implant, c’est sa capacité à fonctionner pendant 10 ans dans le corps humain, assure le dirigeant.

L’implant de Paradromics devrait être approuvé l’année prochaine

Paradromics a levé 87 millions de dollars d’investissement en capital-risque et 18 millions de dollars de financement public. Son dispositif devrait être approuvé par les autorités américaines dès l’année prochaine pour de premiers essais cliniques.

« Nous avons été très attentifs à la conception de notre système en ce qui concerne l’utilisation des matériaux, l’emballage et même le facteur de forme général du dispositif, tous ces éléments ayant été testés par le passé dans d’autres dispositifs médicaux », assure le dirigeant.

La start-up va concurrencer Neuralink, l’entreprise d’Elon Musk qui a déjà implanté sa technologie sur un premier patient au début de l’année. Synchron, firme australienne, se spécialise elle aussi dans les interfaces cerveau-ordinateur. Elle se targue de transplanter son implant de manière moins invasive que Neuralink. Selon Matt Angle, ce type de dispositifs permettra non seulement d’accompagner les personnes souffrant de pathologies, mais aussi de potentiellement augmenter les capacités de n’importe qui.

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